dimanche 29 janvier 2012

Le temps qui court...

8h00 : sonnerie. Début du cours de Français.

8h02: "toc toc".
- Madaaaaaaaame c'est pas notre faute, c'est le bus qui était en retard.
NB: quand c'est le bus qui est la cause du retard, les élèves n'ont pas besoin de billet de retard, parce que sinon, ça fait débarquer 50 élèves en même temps au bureau de vie scolaire et le temps de faire tous les billets, le cours est fini.

8h05: "toc toc"
- Bonjour, billet d'appel, s'il vous plaît.
NB: A la première heure de cours de la demi-journée, le bon prof remplit un billet d'appel (que ramasse la vie scolaire pour faire le point sur les absents du jour) et le pose sur la porte pour éviter d'obliger l'assistant d'éducation à interrompre le cours.
La mauvaise prof que je suis a la fâcheuse habitude de saluer ses élèves et d'attendre les éventuels retardataires avant de faire ladite fiche (pour des raisons expliquées ci-dessous), donc je suis quand même interrompue une fois sur deux.

8h07: "toc toc"
- Vous avez pas le cahier d'appel des 3ème B?
- Bonjour!
- B'jour, vous avez pas le cahier d'appel des 3ème B?
- S'il vous plaît madame.
- S'il vous plaît m'dame, vous avez pas le cahier d'appel des 3ème B?
- Non, désolée.
- Ah, au revoir.
Bon, j'avoue, là c'est moi qui joue la sadique.

8h10: "toc toc"
- Bonjour, excusez-moi pour le retard...
- D'où arrives-tu à cette heure, Kévin?
- Ba de chez moi...
- Es-tu passé à la vie scolaire?
- Ba non...
- Alors tu y vas.

8h12: "toc toc"
- Voilà, j'ai mon billet de retard.
- Hey Kévin, t'as vu s'il était là le prof de techno aujourd'hui?
- Matthieu, tu iras toi-même le vérifier, occupe-toi donc plutôt de tes questions de lecture.


8h14: "toc toc"
- Excusez-moi de vous déranger, je voulais juste savoir si Kévin Martin était là ?
- Oui, il est arrivé en retard, il sort justement de votre bureau.
- Oui mais comme la fiche avait déjà été ramassée par une autre personne que celle qui a signé le billet, on voulait être sûrs...

8h24: "toc toc"
- Bonjour, j'ai un message à faire coller dans le carnet de correspondance...
- Sortez vos carnets.
- Madaaaaaaame j'ai pas mon carnet!
- Madaaaaaaame ya plus de place dans mon carnet!
- Madaaaaaaame j'ai pas de colle, je peux en demander à Julie?
- Madaaaaaaaame c'est quoi le message?
- Lisaaaaaa (nom de la surveillante venue donner le message) il est là aujourd'hui le prof de techno?
- Lisaaaaaaa, où est-ce que je dois rapporter le chèque de la cantine?
- Lisaaaaaaa c'est quand mon heure de colle déjà?
- Madaaaaaaaaame, ça veut dire qu'on peut ranger les classeurs de français???

Rappel des instructions officielles: une séance de COURS dure 55 minutes.


A plus grande échelle, pour peu qu'on soit aussi prof principal (c'est à dire celui avec toutes les interventions extérieures y compris les plus chronophages et inutiles se font), voilà ce que ça peut donner:

"Nous vous informons que l'élection des délégués de classe de 6ème A aura lieu le Mardi 20 septembre de 9h à 10h. Professeur concerné: Mme Mélusine"

"Nous vous informons que la photo de classe des 6ème A aura lieu le Mardi 27 septembre de 9h à 10h. Professeur concerné: Mme Mélusine".

"Nous vous informons que la conseillère d'orientation-psychologue interviendra dans votre cours le mercredi 5 octobre de 10h à 11h pour se présenter aux élèves. Professeur concerné: Mme Mélusine"

"Nous vous informons que la Journée de Promotion du sport scolaire aura lieu le mercredi 13 octobre. Cours annulés: Maths (Mr Lancelot), Anglais (Mme Morgane), Français (Mme Mélusine)."

"Nous vous informons que Mr Arthur, représentant de l'espace jeunesse de la municipalité, interviendra dans votre cours vendredi 18 novembre de 14h à 15h pour présenter aux élèves les activités à leur disposition pendant les vacances scolaires. Professeur concerné: Mme Mélusine".

"Nous vous informons que l'infirmière scolaire interviendra dans votre cours le mercredi 16 novembre de 10h à 11h pour un bilan de l'action "Petit Déjeuner". Professeur concerné : Mme Mélusine."

"Nous vous informons que le Cross du collège aura lieu le mardi 6 décembre toute la matinée. Cours annulés: Maths (Mr Lancelot), Anglais (Mme Morgane), Français (Mme Mélusine)."



Je fais quoi déjà, dans mes cours? Ah oui, du Français. Parfois. Quand j'ai un peu de temps.

mardi 24 janvier 2012

Au fond du couloir, à droite...

J'ai toujours eu la chance, jusqu'ici, de travailler dans des établissements où j'avais ma propre salle dont je ne bougeais pas. Malgré cela, j'ai eu toutes sortes de déboires.

Episode 1: classe de 2nde, cours nécessitant l'utilisation d'un rétroprojecteur.
Dix minutes avant le début du cours, j'installe le matériel, je branche, j'allume... rien ne se passe. J'appuie sur l'interrupteur pour la lumière: rien non plus. Il n'y a pas d'électricité dans la salle. Lorsque les élèves arrivent, je le leur explique la situation pour m'excuser de devoir leur fournir de mauvaises photocopies plutôt qu'une belle projection couleur. L'un d'eux me suggère alors:
- On devrait peut-être regarder les fusibles...
Les fusibles... Je regarde autour de moi, intriguée.
- Au plafond, madame.
Je lève les yeux et distingue, bien dissimulée sous la même couche de peinture que les murs, une boite à fusibles. Au plafond. Looooooin hors de ma portée, donc, même debout sur une chaise.

Heureusement, en 2nde, il y a des garçons immenses.

Episode 2: un devoir. Studieux et concentrés, les élèves ne lèvent pas les yeux de leur copie. Soudain, on entend un long râclement au plafond, suivi d'un piano qui se met à jouer un air de comédie musicale endiablé. Les élèves lèvent les yeux. Moi aussi. Nous sommes sous la salle de musique et l'isolation déplorable transforme notre salle en caisse de résonance géante.

Episode 3: étude de l'adaptation cinéma d'un livre. Je lance la vidéo.
- Madame, on peut fermer les volets pour mieux voir?
- Hum... les volets sont fermés.
En fait, pas de volets dans cette salle, juste des vieux rideaux.

Episode 4: un cours un lundi matin de janvier , j'arrive dans ma salle à 7h40. Je jette un oeil à ma pendulette de bureau qui fait aussi thermomètre.


Je me rappelle douloureusement les -15°C annoncé par le thermomètre de ma voiture un peu plus tôt en quittant la maison. Du coup dès 8h02, les réactions fusent:
- Madame, il fait super froid! Faut mettre le chauffage!
- Le chauffage est en panne!
- Oh nooooooon! Mais madaaaaame faut se plaindre! Faire une manif!
Les élèves sont très sensibles aux causes justes.
Je signale à mon chef que nous avons fait cours avec nos gants et nos manteaux le matin:
- Oui, je sais bien, ça fait dix ans que ça dure, le système de chauffage est complètement HS. Dans les salles en face de la vôtre, ils font cours la fenêtre ouverte parce que ça chauffe trop. Mais il n'y a pas de budget pour ça: faire réparer le système coûterait plus cher que d'en installer un nouveau, il faut donc attendre qu'il lâche complètement....


Et je vous passe tous les petits désagréments, les toutes petites choses qui agaaaaaaaacent.
Le néon qui clignote.
Le néon qui fait bzzzzzzzzzzz.
La tondeuse à gazon sous la fenêtre ouverte (et oui, on ne tond pas l'hiver...)
La table bancale.
La chaise cassée, dont le dossier ou l'assise se déboite.

De toutes façons, la salle idéale a une priorité. Avoir ses quatre coins libres.
Pour mettre les élèves au coin.

vendredi 20 janvier 2012

Un prénom pour la vie

Chers parents, je sais que vous avez choisi les prénoms de vos bambins après mures réflexions, que vous avez opté pour un nom que vous affectionniez particulièrement, que vous avez voulu lui donner un prénom digne de la personne unique et glorieuse qu'il / elle est à vos yeux, que vous avez voulu faire preuve d'originalité et de classe.

Mais pitié, pitié, pensez un peu aux professeurs qui voient défiler des prénoms tous plus évocateurs dans les listes de classe. Mis les uns à la suite des autres, la situation devient plus que burlesque.

La scène: un retour de sortie scolaire
Nous attendons près du bus que les parents viennent récupérer leurs enfants. Trois filles se sont un peu éloignées. Un collègue m'en fait la remarque. Je crie alors bien fort:
"Carla, Brenda, Adriana, revenez par ici!"
Ce n'est qu'en entendant mon collègue éclater de rire dans mon dos que j'ai pris conscience de ce que je venais de dire.

lundi 16 janvier 2012

Représentation dans l'espace

Mes élèves ont une étonnante manière de gérer les priorités. Prenons un cours habituel:
Mélu: Quel est le temps utilisé dans le premier paragraphe? Oui, Brenda?
Brenda: Madaaaaaame, je peux aller rendre son stylo à Lucie?
Mélu: Et pourquoi devrais-tu lui rendre son stylo?
Brenda: Ba parce que c'est moi qui l'ai.
Mélu (qui aurait mieux fait de passer directement à sa dernière réplique): Et que fait le stylo de Lucie dans ta trousse?
Brenda: Ba, elle me l'avait prêté en maths parce qu'on devait écrire en rouge mais je trouvais plus le mien et j'ai oublié de lui rendre....
Mélu: Et c'est une raison pour traverser la salle pour aller le lui rendre au beau milieu du cours de Français alors que nous ne sommes même pas en train d'écrire? Non, tu ne peux pas.
Notons que je soupçonne cette fourbe de Brenda d'attendre précisément le cours où Lucie est à l'autre bout de la salle pour aller lui rendre son stylo histoire de se dégourdir un peu les jambes. Parce que là aussi, mes élèves ont une très étonnante conception de l'espace.
Prenons un autre cours au hasard:
Mélu: Et le participe passé s'accorde avec le COD quand il est... Oui, Marie?
Marie: Madaaaaaaaaame, je peux aller demander un effaceur à Sophie?

Petite explication en image avec le plan de ma salle de classe:

Reprenons la conversation:

Mélu: Et pourquoi veux-tu demander un effaceur à celle qui est le plus loin de toi?
Marie: Eeeeeeeuuuuu....

Comme tous mes lecteurs ne sont peut-être pas très au fait du langage de l'élève, voici ma traduction:
Ba parce que Sophie c'est ma copine, quoi, ma meilleure amie, elle me prête toujours son effaceur, je lui prête mon stylo à paillette, on s'écrit des mots dans nos agenda, on est comme des sœurs, on partage tout, pis comme ça j'en aurais profité pour lui parler un peu parce qu'avec ton foutu plan de classe, Sophie elle est loin elle me manque grave...
Mais tout ça j'peux pas te le dire parce que tu m'as grillée alors...

Marie: Nan c'est bon je vais emprunter celui de Victor.
Mélu: J'ai une meilleure idée. Je vais te prêter le mien jusqu'à la fin de l'heure. Comme ça, plus besoin de déranger un camarade. Formidable, non?

Je suis une mauvaise prof. Je prête mes affaires aux élèves.

jeudi 12 janvier 2012

Copy or not copy

Les paquets de copie sont notre croix. On les regarde en espérant qu'ils fondent tous seul (rêvons...).
Les copies sont aussi la croix des élèves. Rien que la présentation d'une copie est parfois un vrai casse-tête. Le bon prof le leur aura appris, en prenant soin de leur signaler qu'il y aurait des points de présentations. Du coup, si on conjugue bon prof et bon élève, voici ce qu'on devrait obtenir:


Bien rigide, bien organisé, l'élève est rassuré: il a LA méthode à appliquer et dès que le prof demande de préparer une feuille, demande systématiquement: "Il faut faire un cadre???"

Je suis une mauvaise prof. A mes élèves, je réponds: "Vous présentez comme vous voulez, du moment que c'est propre et que vous n'écrivez pas sur la première page de la copie double".

Blocage. Parce que l'élève craint toujours que lorsqu'il fait "comme il veut", ça soit forcément "pas comme veut le prof" donc "mauvais" voire "sanctionné". L'élève-machine-à-appliquer-des-consignes ne sait pas faire si on ne lui dit pas comment faire. Il répond donc: "Oui mais on fait un cadre ou pas?"

Et là le prof s'énerve: "Mais tu as écouté ce que je viens de te dire, scrogneugneu de scrogneugneu???!!!"
En même temps, combien de fois moi-même leur ai-je reproché de ne pas respecter les consignes (aujourd'hui encore...).

Question d'une mauvaise prof: comment leur apprendre à faire preuve d'autonomie et d'initiative (c'est dans nos instructions officielles, c'est une des compétences à valider) quand on passe notre temps à leur reprocher de ne pas faire ce qu'ON leur dit?

Bon, généralement, au bout de quelques temps, les élèves finissent par comprendre que quand on leur dit "oui, tu peux", il peut pour de vrai. Sauf évidemment les irréductibles, qui de toutes façons ne t'auraient pas posé la question et malgré les points en moins à répétition, te rendront invariablement ça:


Notons que la feuille de base ne lui appartient pas parce qu'une bonne poire a fourni toute la classe en feuille puisque la plupart d'entre eux n'en avaient pas pour des raisons toutes plus sérieuses les unes que les autres, ma préférée étant:
"Comme yavait contrôle, j'ai pas emmené mon classeur. Mes feuilles sont dedans."

Ben voyons.

Mais les copies sont aussi des trésors... de copie justement. Les élèves sont loin d'être des experts en ce domaine. Il faudrait presque que je leur apprenne à tricher correctement.

A la question "Quels sont les lieux réellement existants qui sont cités dans la première page du livre ? (aidez-vous de la carte ci-contre pour répondre)", Marie-Charlotte a soigneusement recopié tous les noms de villes, villages, fleuves, montagnes.... figurant sur la carte sans même regarder le livre, avant de faire fièrement tourner sa copie que huit autres ont recopié consciencieusement avec toutes les fautes sans même se demander quel était le rapport avec le Français.

A la question "Qui est Marco dans l'histoire?" je lis la réponse: "Abodi". Le voisin de devant a répondu "un bandit". J'en déduis qu'il a dû lui souffler trop bas pour qu'il comprenne le mot en question.

Kilian va plus loin. Au moment où je ramasse les copies, il efface frénétiquement quelques chose sur la sienne. Je la lui arrache: je vois tout de suite que l'écriture n'est pas la sienne, et qu'il y a deux choses écrites sur la copie:
Et ce petit macho n'a même pas regardé ce qu'elle avait écrit AVANT de rendre la copie.

Comme quoi, sur les copies, les élèves marquent vraiment de tout!
Les fautes sont authentiques... La bonne volonté aussi.

Parfois je me demande combien de kilos de papiers on passe en feuille de copie. Si on y ajoute celui des photocopies...

mercredi 11 janvier 2012

Dress Code

Un jour, un collègue m'a dit, au détour de la photocopieuse:
"T'as mis un jean aujourd'hui! Je t'avais pas reconnue sans ta jupe et tes talons."
Outre le machisme sous-jacent que je me suis efforcée de ne pas voir dans cette remarque (je suis méconnaissable sans mon attirail féminin?), il faut bien avouer que je me suis forcé à adopter un style vestimentaire résolument mature dans mes premiers temps de profs. Dans mon cas, ça a été spontané puisque ça m'a aidé à affirmer ma présence face aux élèves (et puis bon, je suis un peu superficielle aussi, il faut l'avouer), mais j'ai appris que certains collègues n'avaient pas eu le choix. En témoigne un collègue interpellé par le principal:

"Faites un effort avec vos vêtements, on vous confond avec un élève."
Mon collègue porte la barbe et dépasse tous les élèves d'une tête.

Question d'une mauvaise prof: qui ça, on? Les élèves? Ils me semblent qu'ils ne lui ont pas manqué de respect et que pour eux c'est assez clair qu'il a plus de 13 ans. Les parents? Ils accorderaient donc plus d'importance au look du prof qu'au contenu du classeur. Les autres professeurs? Soyons sérieux...
Donc ça dérange les personnes extérieures. Cher monsieur, vous nuisez à l'image de la profession et de l'établissement, cachez ce jean et ces baskets que je ne saurais voir...

Vous riez? Écoutez donc le discours des inspecteurs dans certaines académies:
"Un bon professeur ne vient pas donner ses cours en jean. C'est une marque de respect pour les élèves."

Soit. Je suis une mauvaise prof. Chers élèves, veuillez pardonner mon Jean irrespectueux et mes basket insultantes.

Quoi qu'il en soit, j'ai pour ma part décidé de prendre le parti inverse: voici comment vous me verrez habillée devant mes élèves cet hiver:

Ça c'est sûr, on ne risque pas de me confondre avec une élève. L'excentricité ne me fait pas peur: à moi les collants flashy, les mini-jupes et les frous-frous, les gros bijoux fantaisie, les vestes (de tailleur, s'il vous plaît) customisées à grand coups de broches démesurées et de broderies perso et même les chapeaux l'hiver.

Je ne suis pas sûre que c'est ce que le bannissement du Jean-de-prof attendait comme résultat.

Je n'ai jamais eu de remarque de ma hiérarchie. J'imagine qu'une prof de lettre doit porter assez bien un côté un peu illuminé.

Par contre, mes élèves adorent. Ils n'écoutent rien de ce que je leur dis mais passent leur temps à détailler ma tenue jusque dans ses moindres détails. Morceaux choisis:

- Madame, vous êtes très en beauté aujourd'hui!
Mélu
: Ce compliment ne te dispensera pas de rendre ta punition.
- Madame, j'adore vos boucles d'oreilles!
Mélu: Quel rapport avec le poème?
- Madame, vous faites la journée chic, vous? Enfin pas besoin, vous êtes chic tout le temps!
Mélu:
J'ai déjà corrigé ta copie, tu sais?
Si seulement je pouvais leur inculquer un peu d'élégance ou d'originalité vestimentaire... Nan parce que si le jean basket fait aussi D'jeuns, c'est parce qu'il est difficile de trouver un élève qui ne souscrive pas à ce sine qua non. Peut-être parce que leurs tentatives d'originalités suivent des modes fulgurantes et éphémères qui m'ont parfois fait mal aux yeux.

Petit exemple: cet hiver, la mode est à ça:
Filles comme garçons portent fièrement la chapka, et l'ont même gardée pour courir le cross du collège. Ils se sont cependant vite rendus compte que ce n'était pas très pratique lorsqu'il ne fait pas - 50°C dehors, et qu'en plus, la fourrure, ça gratte.

Et je ne vous parle pas des shorts ras-le-bazar de cet été pour lesquels il a fallu renvoyer des élèves de changer chez elles, ou des chapelets en plastiques dont ils ignorent totalement la signification mais qu'ils enroulent autour de leur cou.

Cette année, j'ai tout de même un sérieux concurrent: un de mes élèves accorde systématiquement la couleur de ses chaussures, son t-shirt, son sac et son caleçon (visible grâce à la mode qui consiste à le faire dépasser). Je compte pour essayer d'avoir une idée de l'étendue de sa garde-robe.