J'avais déjà vu les enfants excusés de cours le lundi matin parce que "ce week-end c'était la communion de la cousine".
J'avais déjà entendu des parents se déplacer pour contester une heure de retenue parce que "bon, il a frappé personne quand même", il a juste dansé sur une table au beau milieu du cours avec son classeur en guise de couvre-chef, une bagatelle...
J'avais déjà entendu des parents se déplacer pour contester une heure de retenue parce que "bon, il a frappé personne quand même", il a juste dansé sur une table au beau milieu du cours avec son classeur en guise de couvre-chef, une bagatelle...
Mais je n'avais encore jamais vu de parent intervenir à la réunion de rentrée et interpeller depuis le haut de l'amphi la gestionnaire de l'établissement pour se plaindre que "à la cantine ya que des légumes, du coup mon fils l'année dernière il a rien mangé, vous pourriez faire des pâtes de temps en temps!"
Tout est définitivement question de priorité pour nos géniteurs d'apprenant.
C'est vrai que les légumes bio issus de la production locale qui sont au menu, franchement, c'est pas digne d'un collège trois étoiles.
J'ai également une petite pensée pour la maman qui a inscrit dans le carnet de correspondance de Jérôme, élève de sixième, que c'est bien normal qu'il n'ait pas fait ses devoirs de Maths pour la deuxième fois de la semaine, parce que bon, c'est quand même un gros changement de rythme et qu'on pourrait quand même lui laisser le temps de s'adapter, surtout qu'il manque de confiance en lui.
Je n'ose imaginer ce qu'elle va me répondre sachant que j'ai vu son message au prof de Maths précisément parce que je comptais écrire dans ledit carnet que les devoirs de Français non plus n'étaient pas faits cette même semaine. Il a décidément de gros problème d'adaptation, ce Jérôme...
Priorité, je vous dis!
D'ailleurs, Jason, élève de cinquième, n'avait pas fait son travail non plus cette semaine, mais lui a une excuse: suite à un litige avec l'intendance concernant l'état des livres scolaires restitués l'an dernier, il a écopé d'une amende que les parents contestent et refusent de payer, moyennant quoi le collège cette année refuse de lui prêter des manuels tant qu'il n'a pas régularisé sa situation. Au grand bonheur de Jason qui se la coule douce.
Alors évidemment, au premier autographe pour travail non fait que Jason a obtenu de sa prof de Français préférée, une jolie prose de sa maman m'a expliqué le pourquoi du comment de l'histoire, et surtout à quel point la résistance héroïque contre une peine indue de 3€ justifiait bien que Jason ne puisse pas travailler normalement.
"Madame,
L'exercice que Jason n'a pas fait et qui a justifié la mention dans son carnet pour travail non fait était sur une fiche photocopiée. Il n'a probablement pas jugé opportun de vous le préciser lorsqu'il vous a fait signer ladite mention.
Cordialement,
Mme Mélu"
Oups.
5 commentaires:
Très bon billet !! Je me suis bidonnée !
excellent mais effrayant aussi mais je connais ces parents je les connais dejà à la crèche alors y'a pas dedevoir ou d'absence ou quoi mais les premières incivilités des enfants que les parents ne relèvent pas parce qu'il est petit et qu'il va grandir......et après eh bien ils dansent sur la table et c'est toujours pas grave lol
J'ai adoré.
Enfin, c'est honteux des parents quand même.
Moi aussi, j'ai un petit bout, il va pas encore à l'école, mais hors de questions qu'il manque de respect ou ne fasse pas ses devoirs.
On pourrait tous écrire toute une collection de gros livres en rassemblant les mots des parents sur les carnets ou ce qu'ils disent lors de rendez-vous !
Trop drôle :-)) mais nettement moins drôle quand je lis ce genre de mot sur les carnets de mes chères petites têtes blondes...
Remarque, j'ai eu mieux en réunion parents-professeurs : "Je ne comprends pas que vous ayez enlevé des points à mon chérubin à cause de l'orthographe" :-(
Ben voyons, c'est sûr, c'est un devoir de français, alors, si on commence à corriger l'orthographe, faut pas exagérer quand même...
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