"Ce texte est extrait d'un roman réaliste car il raconte un événement de la vie quotidienne: l'adultère".
Quel cynisme, c'est-ce pas?
Et cette analyse en 4ème:
"La phrase "Adieu veau, vache, cochon, couvée" est une figure de style: on voit bien que la vache couve le veau et que ça donne un cochon".
Je ne vous parle pas de nos (vaines!) tentatives pour éveiller leur conscience politique:
"Vous voyez, Hitler et Mussolini sont de grandes figures de l'extrême-droite dans l'histoire. Voyez-vous qui représente actuellement l'extrême-droite dans le paysage politique français?
- Les écologistes?"
Ou de leur conscience littéraire plutôt sélective:
"Nous allons étudier un extrait d'un livre de Frédéric Beigbeder, lauréat du prix Renaudot...Mais parfois, les élèves ont des remarques alliant culture ET réflexion. Hélas, le prosaïsme et les raccourcis reprennent vite le dessus.
- Ah ouaaaaaais c'est le drogué à la cocaïne!'
"Rappelez-vous, on a déjà parlé de Rimbaud...
- Ah non, madame, ça nous dit rien...
- Mais si... avec Verlaine
- AAAAAAAH OUIIIIIIIII l'homosexuel!!!!!"
En 6ème, à l'issu d'une analyse de l'épisode biblique d'Eve et la pomme.
"Madame, c'est marrant, dans les textes qu'on étudie, le fruit magique, c'est souvent une pomme. Dans la mythologie, il y avait déjà les pommes d'or.
(prof en véritable exultation pédagogique)
- MAIS TOUT A FAIT!!!! D'ailleurs regardez Blanche-Neige! C'est une pomme aussi!
- Bah non madame, Blanche-Neige c'est pas une pomme, c'est une fille..."
Etonnant monde que celui des élèves...
1 commentaire:
j'adore le dernier exemple, le faux espoir hihihi.
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